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INTERVIEW : PHIL WEEKS


Après une première rencontre dans un club allemand, c'est pendant une conversation téléphonique que le grand Phil Weeks se dévoile à travers plusieurs questions... 


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WAS : Tu es Phil Weeks, tu viens de Paris, tu es label manageur chez Robsoul depuis maintenant 15 ans, producteur et DJ, notamment spécialisé dans la branche House. Que pourrais tu ajouter à cette présentation ?
Phil Weeks : C'est assez complet, on va dire que les grandes lignes sont là. J'ai monté ce label y'a 15 ans, t'as tout dit. Spécialisé dans la House à l'ancienne.


WAS : En ce moment c'est la « Winter of Arcade » à Metz. J'ai vu que ton pseudo venait justement d'un jeu vidéo de snowboard. Je voulais savoir si c'était toujours d'actualité pour toi les jeux vidéos ou si ce n'est plus du tout ton truc ?
Phil Weeks : Haha ouai ouai c'est ça. En fait moi j'ai jamais joué, c'était surtout mon pote chez qui j'allais. On passait des soirées à écouter de la musique et lui avait toutes les consoles de jeu. Perso j'ai jamais vraiment aimé jouer, mais quand je venais chez lui, parfois je faisais une partie avec eux, pis je prenais ce bonhomme là à chaque fois et c'est là que tout à commencé. Je me souviens même plus du jeu, c'était soit sur nintendo, soit sur master system..il avait toutes les consoles le mec et vu que je suis pas un spécialiste... je me souviens juste du perso que je prenais et qu'on faisait des sauts et figures en snowboard.


WAS : Quel a été le déclic dans ta jeunesse qui a fait qu'aujourd'hui tu es un DJ et producteur de musique ? Et cette orientation vers la house ? (sachant qu'au départ tu étais plutôt tourné vers le hip hop)
Phil Weeks : J'ai vraiment commencé a prendre ma claque en musique avec le hip hop quand j'avais 13 ans en 1989. Et après, avec des potes à 17 ans on écoutait beaucoup de musique, on sortait en club. J’avais un pote qui était Dj sur Paris, il s'appelait Jet Seb, il écoutait vachement de disques qui arrivaient de San Francisco et on écoutait ça ensemble presque tous les soirs. Après, y'a aussi eu l'album des Daft Punk en 1996, « Homework ». C'est à partir de là que je me suis dit que c'est c’que j’avais envie de faire, c'est la musique qui me parle le plus, qui me touche...c'est à partir de cet instant que je savais que c'était mon truc quoi.
Puis je me suis mis à travailler, c'est devenu une passion et je faisais plus que ça (alors qu'avant je vivais aussi avec le sport, j'étais sportif de haut niveau). Je savais que j'avais le talent pour le faire.
WAS : En 96 j'avais 1 an…
Phil Weeks : Haha, voilà moi je savais déjà ce que je voulais faire et toi tu venais de naitre. C'est incroyable.


WAS : Tu as énormément voyagé et découvert pleins d'endroits différents grâce à ton métier. Quel endroit t'as le plus marqué et t'as apporté quelque chose de plus que les autres ?
Phil Weeks : En fait tu vois, quand j'étais plus jeune, j'étais vraiment foufou et je calculais même pas trop, j'allais dans les pays, je restais juste dans les hôtels, je sortais..en fait j'appréciais pas, j'étais vraiment focalisé « musique », faire la fête, se défoncer la gueule…etc
C'est surtout ces dernières années que je commence à prendre conscience, en vieillissant on devient un peu plus mature, moins gogol. Du coup c'est maintenant que je commence vraiment à apprécier les destinations. Après si tu me demandes une en particulière, j'adore partout, l’Italie (les gens sont cool, il fait beau, y'a de la bonne bouffe, les fêtes sont cool) après j'ai adoré aussi le japon, Tokyo c'est incroyable, ...j'étais aussi en Nouvelle Zélande, à Hong Kong, Pékin, Amérique du Sud...c'était bien partout quoi. C'est dur à dire, j'aime autant aller en Belgique, à Berlin, en Allemagne... Chaque ville a son truc, soit avec la bouffe, soit avec les soirées qu'elles proposent, soit avec une autre culture de vie.
Là par exemple je reviens du Brésil, j'aime bien le Brésil aussi donc non je ne peux pas te donner un pays plus qu'un autre mais y'a à prendre dans chaque.


WAS : Qu'est-ce que tu as envie de transmettre à ton public à travers ta musique et tes vidéos ?
Phil Weeks :  Mon amour de la vie, je suis quelqu'un d'heureux, j'aime bien être actif, faire partager ma passion. Mais à la base c'est vraiment pour moi, pour mon plaisir, si c'était pas mon taff et que je gagnais pas d'argent avec, je le ferai quand même quoi. J'aime bien partager, tout ce que je connais je le donne, y'a pas de problème.


WAS : Et qu'est ce que tu fais quand tu ne fais pas de musique ?
Phil Weeks : Wow...
WAS : Vu que j'ai l'impression que tu fais tout le temps ça.
Phil Weeks : Bah ouai ouai, je suis avec ma famille mais c'est vrai que je travaille beaucoup, vu que mon travail et ma passion se mélangent, on n'compte pas les heures. Le reste du temps, si je fais pas la fête dans un club ou si je suis pas devant ma machine en train de faire de la musique, soit je fais de l'administratif pour le label, soit je cherche les nouveaux talents.. et si non le reste du temps je suis vraiment avec ma famille, je joue avec mes filles, je regarde des films avec ma femme ou je pars en vacances. Là je reviens du ski, j'ai coupé pendant une semaine, c'était cool !
Ah oui et je fais toujours un peu de sport aussi, je cours beaucoup.


WAS : Des projets pour l'avenir ?
Phil Weeks : Honnêtement non, pas de trucs en particulier. Continuer mes vidéos d'Underground Chronicles, là je vais surement filmer le prochain épisode, continuer à faire plein de musique parce que c'est ce que je kiffe et puis aller jouer dans les clubs, mais non j'ai pas de projet, pas d'album en cours. Là je vais avoir pleins de musiques qui vont sortir parce que je suis super créatif mais voilà quoi, la même chose : dans les clubs le weekend et la semaine à faire des sons dans le studio, plus les vidéos. C'est déjà beaucoup.


WAS : Rien à ajouter ?
Phil Weeks : Nan c'est cool, c'est très bien. Je suis content.


ROBSOUL RECORDINGS



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