Jens Lözeltt, c'est le petit nouveau du label (dubtechno/techno/IDM) russe Datenbits.
Il habite à Metz mais son amour pour l'Allemagne et la musique de la scène électronique berlinoise va bientôt le faire bouger de l'autre côté de la frontière.
Il a accepté de répondre à quelques questions...
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WAS : Pour commencer, petite présentation.
Jens Lözeltt : Mon vrai nom est un peu compliqué et ça serait pas forcément utile de le donner. J'habite à Metz depuis 2 ans pour mes études, mais je viens d'Alsace et je dois beaucoup à la ville de Strasbourg je pense.
WAS Ta première rencontre avec la musique ?
Jens : Ça doit remonter à l'école primaire, avec la musique de Blake Baxter. A l'époque je ne savais pas vraiment mettre de mot sur cette musique, c'était simplement très intéressant. Ensuite j'ai appris la guitare, plus tard le piano, j'ai eu des groupes de rock et de metal au collège comme beaucoup. Ça ne me passionnait pas vraiment mais j'aimais faire de la musique. A l'époque j'étais plutôt suiveur de peur de me retrouver isolé.
WAS : "Jens Lözeltt" ça vient d'où?
Jens : J'ai longtemps cherché un nom avec une signification particulière, un truc profond tu vois? Mais je suis pas vraiment doué pour ça. Jens Lözeltt est un anagramme de mon vrai nom.
WAS : Quels sont les artistes qui t'inspirent le plus ?
Jens : Je pourrais citer toute la scène électronique berlinoise, mais c'est plus ce qui se fait du coté de Hamburg qui me fait rêver. Le label Smallville ou Dial, avec des artistes comme Smallpeople, Lawrence et Moomin. J'ai un coup de coeur pour les compo de Steven Tang aussi. Mais je ne sais pas vraiment si c'est la musique qui m'inspire, ça doit être un mélange de ça et d'ambiances, de sentiments..
WAS : Peux-tu m'en dire un peu plus sur ton label Datenbits ? Comment t'ont-ils repéré ?
Jens : C'est un label crée en 2008 basé en Russie à Moscou qui s'intéresse à des styles comme la dubtechno, l'IDM, des choses un peu abstraites. On a commencé à collaborer grâce au hasard d'internet qui les a conduit sur ma page Soundcloud. A ce moment là je commençais un peu à désespérer, les labels français ne voulaient pas de ma musique et les autres propositions n'étaient pas intéressantes.
WAS : l'Ep Spaced Out raconte-t-il une histoire particulière ?
Jens : Plusieurs histoires. J'ai toujours été un chasseur d'ambiances, je suis très sensible à ce genre de choses, je pars souvent me perdre en pleine nuit. C'est pour cela qu'il ne faut pas s'arrêter au sens "astronomique" de l'EP. J'ai voulu mettre en musique cet esprit voyageur, sortir de son corps et appréhender un nouvel espace..
Jens : C'est le label qui a voulu s'en charger et je ne regrette pas. J'avais d'abord publié l'EP en version non signée sous le titre de "Leaving Earth", avec une image de Youri Gagarine en noir et blanc prise à l'arrache sur internet. Mais le label a vraiment fait du bon boulot, je n'aurais pas imaginé mieux d'autant plus qu'ils restent dans leur charte graphique.
WAS : Des projets prévus pour l'avenir ?
Jens : Il y a plusieurs choses sur le feu. D'abord un deuxième EP est prévu en mai sur Datenbits et puis depuis quelques mois je bosse avec mes amis Paul Rimba et Kama sur le lancement d'un nouveau label. C'est beaucoup de travail mais le projet commence à prendre forme. On est tous les 3 dans la même vague et ça semblait évident de collaborer. On vous réserve de bonnes surprises pour cet été. Il y a de grandes chances que je parte vivre de l'autre coté du Rhin aussi.
WAS : Rien à ajouter ?
Jens : Arrêtez avec la trap music, pitié..
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