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Interview : CONCRETE KNIVES : Nicolas


"Concrete Knives est une machine à hymnes destinés à être scandés à l'unisson. Leurs compositions nous replongent dans les vinyles de Papa où l’on y retrouve sonorités actuelles, là où orgues et claviers vintage défilent sous les rythmiques syncopées. C’est frais, c’est juste, c’est la rencontre de la lame et du béton qui fait de belles étincelles et qui témoigne d’une réelle marque de fabrique. Concrete Knives ressuscite les fantômes des eighties pour en faire un savant mélange de pop acidulée." - C'est Nicolas, guitariste et chanteur du groupe, qui a accepté de répondre à quelques questions...




http://liveweb.arte.tv/fr/video/Concrete_Knives_aux_Transmusicales_de_Rennes/
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WAS : Pour commencer, peux-tu te présenter puis présenter ton groupe en quelques lignes ?
Nicolas : Je suis Nicolas. Je joue de la guitare et chante dans Concrete Knives. Morgane chante également, tu as Martin à la basse, Guillaume le batteur et enfin Adrien qui joue des claviers.



WAS : Et avant Concrete Knives, comment as-tu commencé à t’intéresser à la musique ?
N. : Chez moi, il n'y avait pas de musique. Peu de disques, juste une guitare que ma mère avait acheté dans les années 70 pour animer les centres aérés. Comme pour pas mal de monde, le déclic, ce fut à l'adolescence où tu commences à t'affirmer et à vouloir jouer dans le meilleur groupe de ton bled. En Normandie, tu avais une scène métal importante, pas le truc néo- métal fin 90, mais davantage des mecs qui ne juraient que par Pantera ou Metallica. Alors j'ai commencé à faire du métal, des trucs cools, j'ai appris pas mal de trucs.
C'est à ce moment où j'ai rencontré Guillaume, le batteur du groupe, on était dans le même lycée. Nous étions à la fois à fond et on se retrouvait à travers cette scène, mais j'ai eu envie d'autre chose. Forcément ce qui te fait changer, ce sont les rencontres et aussi bouger un peu de ce carcan où nous vivions, même si la médiathèque de la ville comptait des pépites. En fait, on a commencé à s'intéresser réellement à la musique à l'époque où le mp3 était encore si développé, alors j'empreintais pas mal de trucs. On a continué, puis on a découvert un super lieu perdu dans la campagne bas normande, où il était possible de jouer avec des excellents musiciens, plus âgés que nous. On jouait pas mal de blues, de jazz, des choses aussi progressives. Ca a été des cours de musique gratuite.
Puis, à un moment, tu vas à la Fac. Tu découvres tout un tas de nouveaux disques allant de Keith Jarrett, ou Roy Hargrove plus récemment, les Meters puis la Motown à Detroit... à des trucs classiques plus pop les velvet, l'album blanc des Beatles, Melody Nelson, des vieux Peter Tosh puis la pop des années 2000 qui m'a fasciné. Spécialement la scène de Brooklyn, on venait de se taper 10 ans de brit pop, ça me gavait. Le son, le contexte social, l'esthétique...ça me parlait, et ça m'a donné envie de faire de la pop et par la même occasion, continuer à découvrir des groupes.




WAS : Et donc Concrete Knives existe depuis 2007, comment vous êtes-vous rencontrés et comment le groupe s’est-il formé ?
N. : En fait, on s'est rencontrés au lycée et aussi par l'intermédiaire des grands frères et soeurs qui étaient de la génération de Guillaume et Moi. Ils faisaient pas mal de musique de leur côté, du dub, un peu mix... il n'y avait pas grand chose à faire, soit tu jouais au foot, soit tu faisais du Métal. T'imagines le truc, ça fait un peu cliché mais c'est la réalité. Quand je suis allé à la fac, j'ai branché tout le monde sur le projet et puis le groupe est né. Très vite, notre musique a été reconnue, on s'est retrouvés accompagnés par des salles LE CARGO à Caen et la Luciole à Alençon. Mais le groupe se forme encore, on a accueilli Morgane il y a 8 mois qui est venue remplacée notre ancienne chanteuse qui était là, au commencement du groupe.



WAS : La mélodie remporte donc sur le texte.
Comment ça se passe quand vous devez rédiger vos textes, tu t’occupes de ça seul ? Vous vous mettez à plusieurs ? Cela vient-il au feeling chacun pour soit et ensuite vous mettez vos idées en commun ?
N. : Les textes c'est toujours compliqué... En fait on tente d'écrire avec le NOUS et que ça touche tous les membres du groupe c'est assez démocratique mais ça reste compliqué ! Va falloir qu'on songe à faire autrement ! Globalement c'est Morgane et Moi qui écrivons les textes, Guillaume intervient sur certaines choses en fonction de son ressenti.



WAS : On vous qualifierai comme un groupe pop-rock, aux influences pop colorés, de la scène new-yorkaise du début des années 2000, avec un petit coté animal collective et B-52‘s.
Quels artistes t’inspirent plus particulièrement ?
N. : C'est ce qu'on dit du groupe, c'est assez flatteur même si parfois on ne trouve pas forcément la comparaison vérifiée. Mais c'est plutôt de bonne augure que chacun entende des choses différentes à l'écoute de notre musique.On aborde notre musique un peu comme Architecture In Helsinki, les Bewitched ou encore certains groupes de la scène nordique comme i'm from Barcelona ou Rubik.
Personnellement, j'aime beaucoup les choses anti-folk, assez Lo-fi comme Daniel Johnston, Jonathan Richman ou encore les disques de André Herman Düne, pour l'écriture ou l'état d'esprit et la sincérité. Musicalement j'aime les choses assez minimalistes, des choses garage, Jamie Hince, j'aime beaucoup son jeu et ses idées autant que Mathieu Chedid. Je ne suis pas axé sur la technicité, je vomis les guitares héros.



WAS : Une tournée en 2010, un passage aux Trans Musicales, une page dans le magazine MODZIK, Concrete Knives connait beaucoup de succès.
Mais personnellement, quel à été ton meilleur souvenir musical avec ton groupe ?
Photo : Spela KASAL /// Modzik janv.fev 2011


N. : C'est complexe de répondre à ça. Les Trans, on a pas assez de recul pour réaliser. Enfin les concerts, c'est surtout une histoire de rencontres... après c'est vrai que les Trans, ça a une saveur particulière ! Un des meilleurs souvenirs, on partageait la scène avec The Rakes sur un festival... ils nous attendaient côté de scène pour nous féliciter. On a passé la soirée ensemble, c'était cool. Martin & Adrien l'ont fait avec Cage The elephant, un bon moment.







WAS : Un premier disque prévu pour mars ? Peux-tu m’en dire un peu plus ?
N. : Ouais un EP. On l'a co-produit avec notre éditeur AKA publishing, c'était important pour nous de s'investir à la même hauteur que lui. Un peu un fonctionnement à l'anglo-saxonne où on reste maître du final cut. Ca sortira en digital , en physique sur nos concerts et en vynil 7 inch. On a effectué les prises et le mix dans un super studio secret, en Normandie. On bossait à plusieurs avec des amis et Julien Trimoreau qui bosse régulièrement là-bas.
On a hâte que ça sorte !


WAS : Une bonne résolution pour 2011 ?
N. : Arrêter ma consommation excesssive d'Haagen Daas, ça sera cool.


WAS : Et pour finir en beauté, le mot de la fin ?
N. : Carlo Molinari en plâtre au centre Pompidou right now !




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